Emil Hassler (1861-1937) : Il naît le 20 juin 1861 à Aarau, où il passe son enfance et son adolescence. Il se passionne pour la médecine, et suit un cursus en partie en France. Alors qu'il obtient son titre de médecin à l'âge de 25 ans, il s'installe au Brésil. Cependant, il part très rapidement...
...
Emil Hassler (1861-1937) : Il naît le 20 juin 1861 à Aarau, où il passe son enfance et son adolescence. Il se passionne pour la médecine, et suit un cursus en partie en France. Alors qu'il obtient son titre de médecin à l'âge de 25 ans, il s'installe au Brésil. Cependant, il part très rapidement pour le Paraguay, où il s'intègre à la communauté locale. Il devient même une personnalité dans son pays d'adoption, qui le choisit comme délégué officiel aux expositions universelles de Paris, en 1889, et de Chicago, en 1893. Dès cette période, il se consacre à la flore et à l'ethnographie du Paraguay et il finit par abandonner son activité de médecin en 1895. Il réunit très rapidement un grand herbier, composé de très nombreux échantillons de plantes, qu'il envoie à Genève pour le faire réviser. En parallèle de son travail d'herborisation, il commence à publier des ouvrages sur la Flore du Paraguay. C'est ainsi que paraît, parmi les autres articles du "Bulletin de l'Herbier Boissier", ses "Plantae Hasslerianae", qu'il publie en collaboration avec Robert Chodat. Il complète ce travail avec ses "Novitates Paraguariensis", ainsi qu'avec de nombreux articles qui paraissent dans différents journaux scientifiques comme les "Archives des sciences physiques et naturelles", le "Repertorium" de Fedde, le "Bulletin de la Société botanique de Genève" lorsque celui-ci récupère le "Bulletin de l'Herbier Boissier", l'Annuaire du Conservatoire et du Jardin botaniques de Genève" et "Candollea". Il réalise de nombreux voyages entre le Paraguay et Genève, où il s'installe plus durablement lorsque sa présence devient indispensable pour les travaux faits sur les quelque 60 000 exemplaires de ses collections. Son état de santé, éprouvé par ses voyages et ses recherches, le force à prendre du repos. Il s'installe en 1919 au bord du lac Ipacarai au Paraguay, d'où il continue ses études botaniques et ethnographiques. Ces dernières concernent les indigènes de la région et ont été remises au musée d'ethnologie de Bâle. Il ouvre à San Bernardino, là où il réside à plein temps au Paraguay, une école Pestalozzi. Il continue de faire ses voyages, à Genève, pour travailler au Conservatoire botanique, et à Schaffhouse, où vit son frère. Il réalise son dernier voyage en 1934, avant de rester définitivement au Paraguay. Au même moment, se déroule la guerre du Chaco, à laquelle il participe en tant que médecin pour soigner les blessés, service qui lui valut la gratification de colonel honoraire par le gouvernement paraguayen. Ses travaux sont reconnus par les scientifiques de l'époque, si bien qu'il est nommé membre correspondant de la Société botanique de Genève et de l'Académie des sciences de Buenos-Aires, membre honoraire de la Société d'histoire naturelle de Bâle et docteur honoris causa de l'Université d'Asuncion. Il décède le 5 novembre 1937 à Asuncion, mais son corps est enterré à San Bernardino. Il lègue l'ensemble de ses collections botaniques au Conservatoire botanique de la Ville de Genève, où elles étaient conservées déjà depuis de nombreuses années.
